Par Philippe Boeri.

Initialement prévue deux semaines avant sur la piste d'Orange, cette deuxième rencontre comptant pour le challenge HPI 2014 a finalement migré quinze jours plus tard sur le circuit du club MACR de Rognac. Une manière d'offrir une consolante aux membres du club, puisque à titre exceptionnel, ces derniers seront privés de la dernière manche 2013 qui était presque devenue une sorte d'institution depuis la création du challenge !
Pour varier un peu les plaisirs, l'épreuve d'aujourd'hui avait donc décidé de faire son grand retour sur le circuit de Rognac afin de désinhiber un peu tous les pilotes habitués à fréquenter les deux circuits d'Orange ces derniers temps. Retrouvailles donc pour certains, mais aussi découverte pour les autres, en particulier ceux qui effectuaient là leur toute première participation sur ce tracé.
La piste
Le tracé du club est resté inchangé par rapport aux dernières rencontres. Le circuit possède toujours son tunnel caractéristique creusé à la droite du podium qui débouche presque sans visibilité sur un droite serré. Un passage vis à vis duquel les pilotes doivent faire preuve de pas mal d'anticipation pour ne pas se laisser aller à la faute ! S'en suit dans la foulée une grande ligne droite au cours de laquelle les autos les mieux motorisées peuvent atteindre sans problème leur vitesse de pointe finale. Puis un double gauche assez rapide qui se referme ensuite sur un triple droite. Un tracé qui reste très technique mais qui comporte aussi comme avantage le fait de posséder de grandes zones de dégagement aux endroits les plus rapides, comme en bout de ligne droite par exemple, afin que les pilotes les moins aguerris puissent conserver leur matériel en bon état, même après une sortie de route.

La piste du club MACR de Rognac est relativement étroite par endroit.

L'entrée du tunnel constitue à elle seule " la " difficulté de ce tracé.

Pour cette 2ème manche de rentrée, le challenge HPI a fait le plein en réunissant 60 pilotes !
Les news
Depuis le début de la saison, celles-ci sont marquées par la venue de nouveaux pilotes que l'on retrouve dans les catégories Supermotard A et B. Il en va ainsi de Jean-Michel Schmitt inscrit aux commandes d'une M5 Cross revêtue de pièces en carbone, puis de Jérôme Rolland, signataire de performances prometteuses dans la catégorie B. Et encore de Maxime Mille, l'une des figures bien connues du challenge qui roule désormais lui aussi sur une M5 Cross Anderson façon piste ! A signaler aussi dans la catégorie deux roues, la présence de Jérôme Chantron, ex-pilote du défunt challenge Tamiya Cup des années 90 qui nous présentait ici une moto particulièrement affûtée aux petits oignons !

Lui, c'est Jean-Michel Schmitt, un nouveau pilote qui officie dans la catégorie Supermotard.

La M5 Cross de Jean-Michel Schmitt comportait bon nombre de pièces en carbone.

Le cadre et le carter de protection de la couronne de transmission font régulièrement l'objet d'ajustements de la part des pilotes dans la catégorie moto.
La catégorie Rallygame thermique observait également le retour de certaines têtes d'affiches du challenge comme Jérôme Bisogno. Avec un MP777 transformé à la sauce piste pourvu de poussoirs mécaniques au bas des tiges de suspension. Dans cette catégorie, certains pilotes optent pour la carrosserie d'origine TT à l'instar de Patrick Chiappe ou de Jean-Louis Audubert sur son D812 HB. D'autres en revanche déploient l'artillerie lourde en venant coiffer leurs autos de carrosseries GT, à l'instar du Losi Eight 2.0 d'Alexandre Nuellec qui s'inscrivait comme l'une des voitures à battre aujourd'hui. Les stands étaient encore agrémentés de la venue de Didier Lallau (reconverti en testeur de châssis pour la firme LRP ??), puis d'Alexis Banzet, un petit dernier que l'on a découvert en fin de saison à Orange. On signalait encore dans les paddocks le retour de Rémy Vercoustre, inscrit au sein de deux catégories. Côté mécanique, les voitures évoluaient peu, si ce n'est au travers de leurs moteurs ou de pièces de préparation classiques que nous vous présentons maintenant en images.

Jérôme Bisogno faisait son retour sur le challenge en Rallygame thermique.

Le MP777 Kyosho de Jérôme Bisogno comportait quelques modifications pour rouler en mode piste.

Relevez la présence de poussoirs rapportés aux triangles inférieurs. Une astuce employée pour coucher davantage les amortisseurs en Rallygame.

Le Losi 2.0 d'Alexandre Nuellec s'emparera de la 2ème place du classement en Rallygame thermique.

Sans la carrosserie, la voiture d'Alex Nuellec s'apparente à un Losi TT 1/8ème revisité pour un usage sur bitume.

Des supports en carbone ont été ajoutés pour gagner du poids.

Le train avant s'accompagne d'étriers de châsse en aluminium.

Le train arrière comporte une barre stabilisatrice de plus gros diamètre pour contrer la prise de roulis.

Alexis Banzet terminera 6ème en catégorie Challenge.

Rémi Vercoustre avait fait le déplacement depuis Bourgoin-Jalieu pour rallier l'épreuve du jour, et au sein de 2 catégories s'il vous plaît !

Le Blitz ESE HPI que l'on identifie au premier coup d'oeil à ses nylons blancs.

Le châssis Sprint 2 de chez HPI, pour rouler en piste 1/10ème.

Pour son come-back, Didier Lallau aura plus de chance en catégorie Blitz qu'en Rallygame électrique.
Galerie photos de la journée

Marcel Féménias, sa femme, et Sylvie Klos ont une fois de plus régalé tous leurs hôtes !

Frédéric et Claude Fontat, deux vétérans du challenge !

Le châssis piste 1/10 HPI de Fred Fontat.

Des habillages adhésifs de toutes sortes fleurissent pour habiller les émetteurs.

José Fort du club du Thor, toujours là pour épauler ses fistons.

Patrick Roucou et Fred Kremer, les deux inséparables de la catégorie électrique.

L'homme le plus rapide en Rallygame aujourd'hui, c'était lui : Thierry Cesmat.

Wilfried Jahan fait partie des pilotes les plus discrets du Challenge HPI. Une force tranquille !

La Sprint 2 HPI fait partie des châssis qui demeurent toujours utilisés pour leur polyvalence et leur mise au point facile dans ce challenge.

Jérôme Chantron d'Avignon devra se contenter de la 4ème place finale en Supermotard.

Les motos M5 Cross Anderson peuvent adopter des carénages et pilotes pré peints de différents coloris.

Les entrailles de la M5 Cross de Jérôme Chantron. Servo Futaba S9402 à la direction et ancrages d'amortisseur arrière repercés.

Notez la présence d'un ressort bi-densité à l'arrière de la M5 Cross de Jérôme Chantron.

Un bras oscillant plus rigide en aluminium fait partie des options indispensables pour rouler en compétition.

Egalement incontournable sur les motos en Supermotard, l'amortisseur de direction qui limite les mouvements de guidonnages intempestifs.

Pour renforcer l'hydraulique de base de sa M5 Cross, la solution consistant à mettre en place un 2ème amortisseur fonctionnant sans ressort peut être envisagée.

Les motos M5 Cross Anderson ont fait un beau spectacle sur ce tracé des Bouches du Rhône.




Ces disques avant plus vrais que nature sont pourtant factices !


La nouvelle radio Futaba 4PLS avec télémétrie embarquée était visible sur cette épreuve.

Le stand des électriciens.

Olivier Labrot était revenu en grande forme après quelques absences (encore l'effet Snickers !)

Frédéric Cutajar a changé de moteur.

Le Pulse 4.6 HPI de Frédéric Cutajar.

Gros moteur Novarossi " 4 Plus " pour rouler en Rallygame thermique sur le Pulse 4.6 HPI de Fred Cutajar.

Mattéo Puntil et Rémy Vercoustre au coude à coude sur le podium !
Les photos d'action































La course
A titre exceptionnel, les organisateurs avaient décidé de conserver l'ancien fuseau horaire pour cette compétition, en dépit d'une heure en moins affichée sur la montre comme chaque année à cette période. Conséquence de quoi les pilotes pourront démarrer un peu plus tôt le matin pour accomplir leurs qualifications. Le temps exceptionnel lui aussi, permetttra de faire rouler tous les pilotes sur 6 finales dont les 5 meilleures seront retenues par addition des tours pour établir le classement général.
Dans la catégorie Start, nous ne trouvons que deux concurrents en lice. Et c'est Mattéo Puntil qui imposera sa cadence tout au long des manches en imposant un boulevard à son rival Quentin Labrot à l'arrivée. Près de 26 tours séparant les deux jeunes pilotes au coup de gong final !

La remise des récompenses arrivera à point nommé pour dénouer cette journée.

Richard Colardelle du Staff Avio et Tiger.


Podium Start : victoire de Mattéo Puntil devant Quentin Labrot.
Classement Start
1 Puntil Mattéo 66 31:09.759
2 Labrot Quentin 40 31:19.863
Dans la catégorie Open, les papas s'en mêlent ! Avec en tête de liste un Christophe Puntil qui dominera très nettement cette catégorie pour s'imposer avec 11 tours d'avance sur le Drômois Olivier Labrot.

Christophe Puntil s'impose haut la main en Open.

Olivier Labrot a mangé trop de Snickers. Un embonpoint qui constituera un handicap certain durant les finales !

Podium Open : victoire de Christophe Puntil devant Olivier Labrot.
Classement Open
1 Puntil Christophe 87 30:45.191
2 Labrot Olivier 76 30.50.693
Dans la catégorie Challenge, changement de décor avec le retour des enragés ! J'ai nommé : Frédéric Fontat, Frédéric Kremer et Michel Mariaul. Avec dans le rôle de l'arbitre, Patrick Roucou qui voudrait bien tirer les marrons du feu au cas où il pourrait profiter de certains accrochages ou défections mécaniques des leaders. Bref, un vrai feuilleton à épisodes....... Dans les faits pourtant, Michel Mariaul va mettre tout le monde d'accord. Non sans avoir rencontré quelques difficultés à distancer Fred Fontat qui termine à moins de 15 secondes de ses rétroviseurs après plus de 30 minutes de course. Pour le podium, Fred Kremer obtient là encore la 3ème marche, mais celui-ci aura eu fort à faire pour contenir Patrick Roucou jusqu'à l'arrivée. Les deux hommes finissant avec seulement 10 secondes d'écart.

Les voitures au repos après leur manche.


Neuf pilotes seront classés en catégorie Challenge.

Comme en course à l'échelle 1, le travail des mécanos s'avère indispensable pour mener une auto sur le podium ou à la