T2M Pirate 8.6 RTR : Un TT très bon marché !
Par Philippe Boeri.
Chez T2M, le Pirate se décline désormais à toutes les sauces. Après nous avoir présenté tout au long de l'année 2013, des versions à l'échelle 1/10ème comme le Mad Pirate, Pirate Razor, et plus récemment la série Pirate Crusher, Invader et Ninja, le distributeur passe à la vitesse supérieure, où plutôt à l'échelle du dessus avec ce châssis inspiré de ses pairs de compétition.
Les plus anciens d'entre vous se souviendront sûrement des Pirates de leur enfance. Des autos qui ont bercé toute une génération de pilotes de loisir et de compétition au travers des versions RS notamment. Le Pirate 8.6 RTR s'érige en digne descendant de la lignée, avec quelques petites nuances toutefois. Il ne s'agit en effet que d'une pure auto de loisir dans cette version. Le kit présente toutes les caractéristiques habituelles des véhicules du genre. A savoir que l'on retrouve ici une auto pré montée et pour ainsi dire livrée prête à rouler au sortir de son emballage. Le Pirate 8.6 est proposé avec une carrosserie en lexan pré décorée disponible en une seule et unique teinte à dominante de jaune. La voiture présente au premier abord toutes les composantes d'un châssis bien né. Elle reprend un équipement basique qu'il faudra compléter de douze piles ou accus pour garnir l'émetteur et le boîtier porte piles de réception. Puis d'un glow starter et un peu de carburant.
Le Pirate 8.6 RTR est proposé avec cette carrosserie pré peinte en lexan.
La carrosserie de ce TT est disponible en une seule teinte unique.
Avec cette version à l'échelle 1/8ème, nous passons à la vitesse supérieure en termes de performances.
La voiture est livrée prête à fonctionner avec moteur et radio installés. Il ne lui manque plus que quelques piles ou accus pour fonctionner, et un peu de carburant.
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Dans le détail
Toute la mécanique du Pirate 8.6 RTR repose sur un châssis anodisé en aluminium dont l'étroitesse et la rigidité caractérisent le mieux sa définition. Ce châssis équipé de visserie six pans est plié sous la cellule avant. Il se pare de deux bavettes latérales en guise de protections et d'une lumière bien proportionnée sous le volant moteur. Un atout qui pourra peut être vous être d'une précieuse utilité sur ce tout terrain pour peu que l'envie vous prenne un jour de vouloir remplacer le moteur à tirette d'origine par un moteur devant démarrer plus classiquement avec un banc de démarrage. Hormis ce détail, ce châssis axe la répartition des masses vers l'avant, autant le préciser. A ce titre, on remarque donc une position moteur qui laisse un vide prononcé entre le bouchon de carter et la cellule arrière. Pour le reste, le Pirate 8.6 RTR dispose de deux carters de cellule parfaitement symétriques. Ces derniers proposent une transmission légèrement décalée pour recentrer la fixation du moteur.
Le châssis en aluminium de 3 mm d'épaisseur est livré avec de la visserie à six pans et autorise une répartition des masses central/avant.
Les carters des celulles avant/arrière sont parfaitement symétriques.
A noter aussi la présence de certains organes de transmission qui ont fait l'objet d'un abaissement notoire si l'on s'en réfère à la position du pignon d'attaque des couples coniques. Ces derniers venant presque affleurer le côté pile du châssis tant à l'avant qu'à l'arrière ! Au niveau de l'épure de géométrie maintenant, l'auto reprend des tirants munis de pas inversés pour assister les bras classiques de suspension. Les supports de suspension comportent un nombre d'ancrages qui se révélera suffisant pour bien régler l'auto sur tous les types de surfaces. Nous recensons ainsi trois positions sur chacun d'entre eux pour régler l'inclinaison des amortisseurs, puis deux ancrages pour modifier la prise de carrossage des roues en ce qui concerne le support placé à l'avant. Et enfin quatre fixations pour ce qui concerne le support arrière. Leur épaisseur respective étant fixée à quatre millimètres.
Le train avant se montre très efficace en fonctionnement. Sa mise au point se révélant facile à appréhender pour un débutant.
Des tirants munis de pas inversés s'associent à la géométrie sur les deux trains.
Le support amortisseurs avant est pourvu de 3 ancrages de suspension.
Côté face, le support avant dénombre 2 ancrages pour faire varier la prise de carrossage à l'enfoncement.
L'épaisseur des deux supports avant/arrière a été portée à 4 mm.
Pour gagner en efficacité, la garde au sol du train arrière devra être augmentée en desserrant les vis de butées basses logées sur les triangles.
Le support amortisseurs arrière arbore 3 fixations.
Bien qu'elles ne soient pas présentes d'origine, les barres antiroulis pourront être rajoutées par la suite. Des emplacements étant déjà prévus sur les cellules à cet effet.
Pas moins de 4 prises de carrossage sont disponibles à l'arrière.
En revanche, petite déception sur le plan de la géométrie puisque l'auto a fait l'impasse sur les barres stabilisatrices, tant à l'avant qu'à l'arrière. Doté de nombreux autres réglages comme un réglage d'empattement dissimulé au niveau des porte fusées arrière, des butées basses pour régler la garde au sol, mais encore, un pincement réglable à l'avant, le Pirate 8.6 RTR tient encore à sa disposition deux renforts de cellule qui revêtent l'apparence de poutres en nylon injecté. A l'avant, les liaisons au sol disposent de bras de suspension bien rigides rattachés à des étriers et porte fusées bien proportionnés. Elle pourront également compter sur des réglages simplifiés qui ne dérouteront pas trop les débutants. Il en va par exemple ainsi du save servo qui ne propose qu'un ancrage unique d'Ackerman. A l'arrière, la géométrie d'origine s'accommode de cales en plastique injecté pour fixer l'angle de pincement et d'anti-cabrage. Et pour ceux qui souhaiteront encore embellir le look de l'auto ou peaufiner la fiabilité, sachez que T2M met à votre disposition des répliques de ces cales, mais en aluminium cette fois ! La cellule reste sinon supplantée par un imposant aileron réglable sur trois positions. La dernière bonne nouvelle nous vient enfin de la suspension, même ci celle-ci souffle un peu le chaud et le froid. L'auto reçoit des amortisseurs gros volume de 16 millimètres de diamètre. Mais ces derniers sont seulement pourvus de corps en plastique injecté. La fabrication ne souffre cependant d'aucun reproche, même si nous aurions préféré de vrais amortisseurs métal d'entrée de jeu. Des soufflets en caoutchouc viendront protéger les tiges de suspension. Le réglage de tension des ressorts s'effectuant ici par le biais de molettes en nylon qui seront insensibles aux vibrations.
Voici un aperçu des triangles de suspension.
Les étriers de direction inspirent un sentiment de respect. Leur conception impose un certain sérieux.
Le fonctionnement des porte fusées avant est totalement exempt de point dur.
Un seul point unique d'Ackerman est proposé au niveau du save servo.
L'aileron bi-plan implanté à l'arrière est du genre imposant !
L'inclinaison de l'aileron sera réglable sur trois positions.
D'origine, le Pirate 8.6 RTR est livré avec des cales en plastique injecté. Sachez que des options en aluminium sont également disponibles en option.
La suspension s'octroie les faveurs d'amortisseurs Big Bore de 16 mm de diamètre. Leurs bouchons sont en aluminium, mais leurs corps respectifs en plastique injecté.
Transmission
Ce Pirate 8.6 RTR dispose d'une transmission entièrement montée sur roulements à billes. Il se pare aussi, outre de trois différentiels à quatre satellites, d'une couronne centrale métallique de 46 dents et de cardans CVD sur la partie avant ! Les couples de transmission emmenant un rapport de 13/46 des plus classiques pour cette échelle. Au centre, le différentiel central reçoit deux disques de frein ventilés en acier accompagnés de plaquettes à garnitures papier.
La transmission est intégralement montée sur des roulements à billes.
A l'avant les cardans de roues sont des modèles CVD en acier.
Le différentiel central est garni d'une couronne métal de 46 dents.
La partie freinage est confiée à deux disques ventilés en acier greffés en sortie des deux noix du différentiel central.
Radio
Cette auto est livrée avec un émetteur à volant T2M Racer Sport en 2,4 GHz. Une radio très facile à paramétrer qui ne requiert pas un " QI " de polytechnicien pour bien fonctionner ! La platine radio qui rassemble tous les périphériques électriques comporte deux servos respectifs de marque JR, dont l'un, celui de gaz/frein, qui fournit 3,3 kilos de couple et qui comporte une pignonerie plastique. Le servo de direction possède également des pignons plastiques. Il délivre quant à lui quelques 5 kilos de couple pour une vitesse de 0,125 sec sur 40 degrés. Le récepteur en 2,4 Ghz de l'installation est tout petit et par conséquent très léger. Il vient se loger à part dans un immense compartiment situé à l'avant entre les deux servos. Un second compartiment logé en face du moteur recevant à son tour le boîtier porte piles de la partie réception dans sa définition de série.
La patine radio dans son ensemble.
T2M a installé ses propres servos JR dont il assure la distribution à bord de ce tout terrain.
La commande de direction possède un bras de levier très court.
Le servo de direction possède des pignons plastiques et délivre 5 kilos de couple.
Il ne faudra pas oublier de placer 4 piles ou accus LR6 dans le boîtier porte piles de la partie réception avant de pouvoir prendre les commandes du Pirate.
Le récepteur en 2,4 GHz est placé dans un immense boîtier situé entre les deux servos.
Moteur
T2M a installé sur son châssis un moteur de fabrication maison. En l'occurrence s'agissant d'un moteur EX 21 de 3,5 cm3 de cylindrée. Celui-ci est équipé d'un lanceur à tirette et d'une bougie. Un point qui mérite d'être signalé car ce n'est pas toujours le cas sur tous les modèles de loisir ! Ce moteur reçoit un embrayage trois points à masselottes carbone avec des ressorts de rappel en épingle et une cloche sur roulements à billes de 15 dents, ainsi qu'un échappement non homologué qui comprend un coude et une durite de liaison. En outre, un filtre à air à double mousse se trouve déjà positionné sur le carburateur. Le tout respectant des règles de ventilation des plus parfaites avec le concours d'un coude spécifique. Qu'ajouter de plus à ce niveau, si ce n'est qu'un réservoir de 125 cc de contenance se joint à cet équipement. Un modèle monté sur des fixations souples qui possède un gros goulot de remplissage et un filtre intégré.
Le moteur et sa ligne d'échappement.
Le moteur EX 21 est un carter de 3,5 cm3 pourvu d'un lanceur à tirette.
L'échappement est non homologué. Ce qui importe peu finalement pour rouler en loisir.
Le réservoir de 125 cc autorise une autonomie proche de 9 minutes.
Le carburateur possède une vis de reprise unique logée à l'intérieur du boisseau coulissant.
Test
Bonne nouvelle pour le débutants, le moteur craque sans perdre de temps au démarrage, si bien que me voilà déjà installé aux commandes du bolide sur la piste en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire ! Une précision quand même : avant de vous lancer dans le grand bain, prévoyez un bon tournevis à lame plate pour refermer un peu les deux vis pointeau du réglage de richesse et de reprise (surtout celle de richesse) pour stabiliser le ralenti. Car les réglages de série campent sur un réglage du moteur beaucoup trop gras. Ouf ! A peine le temps de souffler, d'autant que le tempérament du 8.6 n'est pas non plus du genre à vous endormir, loin de là ! Ce Pirate 8.6, autant ne pas se mentir, est animé par un comportement de feu bien dans la lignée ce celui délivré par d'authentiques voitures de compétition. Son châssis étant à peine assagi. De fait, les futurs utilisateurs de ce TT auront plaisir à retrouver entre leurs mains une auto qui motrice fort à l'accélération et qui pivote en virage dans un mouchoir de poche. Avec la configuration explosive d'origine dépourvue des barres antiroulis, le châssis enroule sans forcer mais a aussi tendance à engager deux fois plutôt qu'une dès que cela se met à tortiller. Gare à vous donc de ne pas donner le coup de gaz de trop au moment de négocier sa sortie de courbe. Sinon, c'est le tête à queue assuré ! Le châssis pourra heureusement compter sur des réglages conservateurs qui ont privilégié la stabilité. Avec un angle d'anti-cabrage réduit presque à la nullité à l'arrière, et un angle de pincement assez prononcé qui frise les 3 degrés sur ce même essieu, les embardées de l'engin sont téléphonées et restent facilement maîtrisables, même pour un pilote très moyen. Qui plus est, cette mécanique de feu est emmenée par un moteur qui sait à la fois se montrer enjoué et rageur à souhait dès qu'on lui rentre dans le lard !
Même si la vitesse de pointe reste perfectible à ce niveau, le petit 3,5 se montre progressif mais ne manque pas de nerfs à bas régime grâce à son excellent embrayage trois points. Ainsi, tel qu'il est proposé de boîte, l'ensemble moteur/châssis ne manque assurément pas d'enthousiasme ! En revanche, un essai prolongé laissera apparaître quelques petits défauts du châssis liés au pré assemblage d'usine. Tout d'abord, la garde au sol est mal ajustée à la réception de l'auto. Particulièrement à l'arrière où les vis de butées qui sont logées dans les triangles sont beaucoup trop vissées. Conséquence de quoi, l'auto manque cruellement de garde au sol et talonne à la moindre bosse. On devra impérativement remédier à ce problème en ramenant les vis de réglage à fleur des bras de suspension pour pourvoir bénéficier de tout le débattement offert par les amortisseurs. Deuxième défaut observé : l'hydraulique de boîte des amortisseurs arrière est trop souple dans leur définition de série. Prévoir ultérieurement une bonne fiole d'huile plus épaisse pour palier au phénomène de pompages intempestifs dont est victime le train arrière dans les portions bosselées. Rien d'autre à signaler, si ce n'est que malgré nos craintes, les amortisseurs ne fuient pas. Le comportement routier demeurant à la fois sain et avenant pour un pilote néophyte.
Conclusion
Bref, pour résumer, tel qu'il vous est proposé, ce Pirate 8.6 RTR s'assimile à une véritable bombe toujours prête à exploser qui ne demande qu'à être affûtée pour encore mieux faire passer la puissance. Nul doute qu'à ce niveau l'option barres antiroulis s'impose absolument. Deux modèles de 2,3 et 3 mm étant d'ores et déjà prévus au catalogue. Pour les amortisseurs, même si ceux de série ne posent finalement pas de problème, on ne saurait que trop vous conseiller les options tout aluminium qui existent aussi en option. En tous cas, au prix où il est proposé, voilà un package qui tient là déjà toutes ses promesses, et le consommateur averti que vous êtes ne devrait pas s'y tromper !
On a aimé
_ Le rapport qualité/prix
_ La stabilité des réglages moteur et les performances
_ La répartition des masses central/avant
_ L'efficacité du train avant
On a regretté
_ L'absence de barres antiroulis
_ Les corps d'amortisseurs plastiques
_ L'absence de cales de réglages supplémentaires intégrées au kit de base
Fiche technique
Marque : T2M
Modèle : Pirate 8.6 RTR
Distributeur : T2M
Usage : Loisir
Propulsion : Thermique
Moteur : EX 21 (3,5 cm3) à tirette
Echelle : 1/8ème
Châssis : Plaque en aluminium de 3 mm à façade avant inclinée
Transmission : 4 x 4 par cardans (CVD à l'avant), entièrement sur roulements à billes
Différentiel : x 3 à pignons coniques + couronne centrale métal
Radio : T2M Racer Sport à volant en 2,4 GHz
Présentation : RTR
