Carson Virus 4.0 V21 RTR
tt 1/8 : carson, virus4.0v21, 500204031
Il y a quelques mois, nous vous avons fait découvrir le Virus 4.0 dans sa version brushless. Un TT 4 x 4 à l'échelle 1/8ème qui était propulsé par deux accus Li-Po 2S. L'engin est de retour, mais dans sa version thermique cette fois. L'occasion de redécouvrir cette auto conçue pour les premiers pas.
Présentation
Des liaisons au sol et de la présentation générale du Virus 4.0 BL, le Virus 4.0 V21, (c'est l'appellation qui correspond à ce modèle thermique) conserve tout où presque. Si ce n'est que quelques aménagements auront quand même été nécessaires pour convertir la plateforme de base au mode de propulsion thermique. A commencer par le châssis. Celui-ci conserve des airs de famille par son anodisation brunâtre et par son épaisseur de 3 millimètres. Sa pliure sous la cellule avant conserve un angle identique à celui relevé sur le modèle électrique. En revanche, il induit une répartition des masses différente. La place qui était occupée par le moteur brushless est désormais trustée par le réservoir. Les deux compartiments à accus ont également cédé la place au moteur thermique sur le côté gauche du châssis, puis à un compartiment plus exigu qui accueille le récepteur et les accus de réception de l'auto sur le côté opposé. Une véritable platine radio ayant fait son apparition tout le long du côté droit du châssis. Le châssis du Virus 4.0 V21 conserve sinon de la visserie à pas métrique et des oreilles sous les cellules qui permettent d'ajuster la garde au sol du véhicule à l'aide des vis de butée placées dans les triangles. Encore un dernier mot concernant l'empattement de l'auto. Avec les réglages de série, celui-ci affiche 334 millimètres (contre 330 pour un véhicule réglementaire). Mais vous pourrez jouer sur le réglage par cales qui est situé au niveau des porte fusées arrière pour le ramener à 329 mm.
Le châssis est un modèle traité en aluminium anodisé 6061 de 3 mm d'épaisseur.
Le réservoir est bien étanche et il bénéficie d'un gros goulot qui facilite son remplissage.
L'équipement
Le Virus 4.0 V21 est présenté sous la forme d'un kit RTR pré assemblé, ce que traduit d'emblée sa carrosserie pré peinte. La coque conserve des coloris voisins de ceux du modèle brushless. Avec une pointe de blanc qui s'est invitée dans la déco. Le moulage de la carrosserie diffère lui aussi quelque peu. Cette carrosserie est un modèle " front cab " qui se distingue par sa cabine avancée et surélevée qui protègera les ailettes de la culasse du moteur. Elle possède une première découpe pour accéder au remplissage du réservoir, puis une seconde qui libère un passage pour la tirette du lanceur, et enfin une troisième découpe circulaire qui vous permettra de retoucher le pointeau de richesse du carburateur sans avoir à enlever la coque de l'auto. La plateforme s'accompagne d'une radio à volant trois voies Reflex Wheel Pro en 2,4 Ghz. Un émetteur doté de potentiomètres de réglage. A la réception de l'auto, il ne reste plus qu'à mettre en place l'aileron, 4 piles ou accus dans l'émetteur (non fournis) et 4 autres piles ou accus type LR6 à l'intérieur du socle porte piles que l'on trouve sur l'auto. Il faudra prévoir aussi en supplément un peu de carburant avec une pissette de remplissage, ainsi qu'un chauffe bougie, c'est à peu près tout.
Le Virus 4.0 V21 est la réplique thermique du tout terrain de loisir brushless que nous vous avons présenté l'été dernier en test.
La carrosserie ressemble comme deux gouttes d'eau à celle de la version électrique, avec une pointe de blanc en plus et une variante du moulage sur le toit.
Les aérations prévues pour les ailettes de la culasse du moteur ne laissent planer aucun doute quant à au mode d'appartenance thermique de l'auto.
Ce tout terrain est la réplique parfaite du modèle 4.0 Bruhsless que nous avons testé il y a quelques mois sur notre site. A quelques exceptions prêt !
La radio fournie avec cette auto est un modèle à volant Carson Reflex Wheel Pro en 2,4 Ghz.
L'émetteur comporte quelques réglages auxquels on accède par des potentiomètres.
Train avant
Il a fortement été inspiré par des productions issues du monde de la compétition comme le Mugen. A ce titre, il possède une double triangulation généreuse aux côtes maxi, et fait appel à des bras de suspension bien rigides qui disposent de platines en aluminium anodisé pour sécuriser les fixations depuis la cellule. Ce train avant dispose d'une autre arme, à savoir : ses rotules pivotantes qui trônent à chaque extrémité des triangles. Ces dernières sont surdimensionnées et permettent d'accéder à tous les réglages de géométrie comme celui du carrossage et de la largeur de voie. Cette conception permet également aux triangles supérieurs de pouvoir se déplacer sur leurs axes respectifs pour régler l'angle de châsse par l'intermédiaire de petites cales en nylon. Un save servo réglable en dureté muni d'une barre d'Ackerman à trois positions est également associé à cette cellule. L'équipement se complète de biellettes de direction à pas inversés pour régler le pincement. Le train avant fait seulement l'impasse sur la barre antiroulis, comme sur la version brushless.
Le train avant est à double triangulation. Sa direction sur rotules lui apporte une très bonne directivité.
Le train avant sur rotules est très performant à l'usage. Il permet une mise au point rapide des réglages de géométrie.
L'angle de châsse est réglable par l'intermédiaire de petites cales qui seront placées devant ou derrière les bras supérieurs du train avant.
La géométrie avant reprend des triangles pleins sur la partie supérieure.
Le save servo comprend trois ancrages pour régler l'Ackerman.
Les fixations des bras de suspension inférieurs sont renforcées par cette cale en aluminium située derrière le pare chocs.
Train arrière
La barre antiroulis fait toujours défaut sur cette cellule qui reprend à la virgule près le même équipement que celui attribué au modèle électrique. Des biellettes sur rotules munies de pas inversés se sont ici substituées aux triangles. Elles donneront accès à pas moins de 5 prises de carrossage à l'enfoncement en faisant appel aux ancrages qui sont disponibles sur le support amortisseurs. Quatre prises de carrossage supplémentaires pourront être activées moyennant cette fois de faire appel aux fixations placées sur les porte fusées du véhicule. Le train arrière conserve sinon une cale en plastique injecté logée en porte à faux du châssis par l'intermédiaire de laquelle le réglage du pincement est établi, puis un aileron réglable sur 8 positions.
Le train arrière ne comporte pas barre antiroulis. C'est dommage ! Il dispose en revanche d'un nombre pléthorique de réglages.
La cale de pincement arrière d'origine de trois degrés est fixe.
Cinq ancrages sont proposés par le support arrière pour faire varier la prise de carrossage à l'enfoncement.
Les triangles de suspension sont robustes et conçus dans un nylon relativement souple non cassant.
Quatre fixations différentes pourront être choisies pour ancrer les tirants supérieurs du train arrière côté porte fusées.
Le support aileron offre 8 combinaisons de réglages.
Transmission
Si la transmission centrale et la transmission arrière reçoivent toutes deux des cardans droits, sachez qu'à l'avant, nous avons à faire à des cardans CVD articulés en acier. Dans les cellules et entre les paliers centraux, nous retrouverons trois différentiels à quatre satellites. Le Virus 4.0 V21 se voulant très fiable, son concepteur l'a également équipé de couples coniques en acier traité en 13/43 et d'une couronne centrale issue d'un matériau analogue. La partie freinage diffère de celle que nous avions découvert sur le modèle brushless. Elle s'approprie cette fois deux disques ventilés en acier pincés par des plaquettes à garnitures. L'auto est entièrement montée sur roulements. Elle se pare d'hexagones de roues rouges en aluminium anodisé et est équipée de pneus à mini picots carrés montés sur des jantes à voile plein.
Le Virus 4.0 dispose d'amortisseurs à gros volume réglables en tension par des molettes filetées.
Le différentiel central se pare d'une couronne en acier traité et de deux disques ventilés en acier pincés par des plaquettes à garnitures.
Les hexagones de roues en aluminium reprennent l'anodisation rouge qui prédomine sur toute l'auto.
Les pneus à picots carrés possèdent un grip convenable.
Suspension
Le Virus 4.0 V21 est livré avec des amortisseurs big bore de 16 millimètres de diamètre équipés de ressorts medium. Leurs corps respectifs lisses leur attribuant un réglage de tension des ressorts par cales. Les bouchons disposent d'un petit orifice chargé d'évacuer le trop plein d'huile lors du remplissage. Des fixations supérieures en acier ont par ailleurs pris place sur le haut des supports. On observe en revanche les mêmes similitudes avec ceux qui équipent le modèle électrique puisque ces modèles brillent par leur absence de soufflets de protection. Les supports de suspension sont les mêmes que ceux du Virus 4.0 BL. Ils comportent des parties fraisées et ont été usinés dans de l'aluminium de 4 millimètres d'épaisseur. Ils ne sont pas avares en matière de fixations, allant jusqu'à fournir 3 ancrages à l'avant et 4 à l'arrière pour modifier l'inclinaison des amortisseurs.
Les amortisseurs font preuve d'une finition soignée. Il disposent de corps traités en aluminium anodisé de 16 mm de diamètre.
Les fixations supérieures sont renforcées par ces supports en acier.
Le support amortisseurs avant comporte 3 ancrages. Il s'agit d'un modèle usiné dans une plaque d'ergal de 4 mm d'épaisseur.
Le support amortisseurs arrière comporte 4 ancrages. Il s'agit d'un modèle usiné dans une plaque d'ergal de 4 mm d'épaisseur.
Moteur
Carson a équipé ce tout terrain d'une base éprouvée en matière de moteurs de loisir. Il s'agit d'un moteur Force de 3,5 cm3 équipé d'un lanceur à tirette et d'un embrayage trois points à masselottes carbone. L'équipement qui l'accompagne à ce niveau se dote d'un échappement en aluminium non homologué pour rouler en compétition, puis de cales ventilées réglables en aluminium et d'un filtre à air à double mousse à huiler impérativement avant le premier démarrage.
Le nouveau moteur Force 21 de 3,5 cm3 fonctionne très correctement et peut se targuer d'un ralenti et d'une stabilité des réglages pour le moins hallucinantes !
Le carter moteur bénéficie d'un traitement destiné à faire chuter sa température en fonctionnement.
La ligne d'échappement est en aluminium, mais elle n'est pas homologuée pour être admise en compétition.
Le moteur est équipé d'un embrayage 3 points à masselottes carbone.
Le moteur est positionné sur des cales ailetées en aluminium anodisé.
Radio
La platine radio est équipée de deux servos dont une partie (en aluminium) du boîtier fait office de radiateur de refroidissement. Le modèle placé à la direction possède un couple de 9 kilos et ses pignons sont en métal. Le modèle de gaz/frein possède aussi des pignons métal, mais voit son couple ramené à 6 kilos. La platine est prévue pour recevoir une puce de chronométrage. A l'arrière, elle comporte un compartiment en deux parties à l'intérieur duquel sont logés le récepteur en 2,4 Ghz et le boîtier porte piles.
Une véritable platine radio a pris position sur cette version thermique du Virus 4.0.
Des servos de respectivement 9 et 6 kilos de couple sont installés sur la platine radio. Ils possèdent tous deux une pignonnerie métallique.
Les deux servos placés sur la platine sont équipés de radiateurs de refroidissement en aluminium.
Le compartiment radio reçoit côte à côte le boîtier porte piles et le récepteur de l'installation. Le récepteur est du genre lilliputien. Il s'agit d'un modèle en 2,4 Ghz.
Test
Un bon point pour la mise en route. Celle-ci s’effectue sans sourciller grâce au bon appairage d'origine de l’ensemble chemise/piston du moteur. Celui-ci ne coince pas exagérément au point mort haut comme sur la plupart des moteurs standard sans lanceur. Le moteur démarre par conséquent sans que l’on ait à jouer du tournevis pour débloquer le volant d’embrayage ou dévisser la bougie pour soulager la compression. Passé ce cap, les premières impressions ressenties aux commandes du Virus 4.0 V21 laissent planer un sentiment de grande légèreté. Le TT tourne en effet dans un mouchoir de poche. Il tient bien la trajectoire qu’on lui imprime avec précision et se montre même plutôt sur vireur. L'absence de barre stabilisatrice arrière se rappelant à l'occasion à votre bon souvenir lorsque l'auto vous échappe !
Par rapport à la version brushless, l'auto apparaît presque encore un poil plus directive. Une attitude qui s'amplifiera encore sous l'impulsion de l'embrayage qui a tendance à coller un peu tard. L'auto s'apprivoise cependant très facilement. Principale raison à cela : le moteur, toujours lui, qui se montre progressif et linéaire. Sans être un foudre de guerre, celui-ci génère déjà pas mal de sensations, et à l'usage, les superlatifs ne manqueront pas pour vanter ses qualités annexes. Sa mise en route est aisée comme on vous l'a déjà dit plus haut. Ses réglages, et en particulier son ralenti, sont très stables. Sa consommation reste maîtrisée elle aussi. Il est ainsi possible de flirter avec les 9 minutes avec un réservoir. Les qualités du Virus 4.0 V21 ne s'arrêtent pas en si bon chemin. Elles concernent aussi la suspension. Un peu souple dans sa définition de série, celle-ci sait se montrer efficace. Pour avoir testé l'auto sur toutes les surfaces où presque (terre, asphalte, herbe, bitume), autant dire que les amortisseurs remplissent correctement leur fonction. L'auto fait preuve de stabilité sur les bosses. Même remarque sur les appels de sauts, au passage des cuvettes ou bien sur des tremplins à double bosses. De plus, en cas d'urgence, peut aussi compter sur des ralentissements efficaces pour stopper net les quatre roues. Le feeling procuré par le double disque égalant celui ressenti à bord des voitures de compétition de la même échelle. L'endurance étant d'autre part au rendez-vous.
Conclusion
Plaisant à piloter et doté de réactions saines et toujours prévenantes, le Virus 4.0 V21 RTR est un TT que l'on peut véritablement placer en toutes les mains. C'est là l'une de ses principales qualités. Et pour obtenir une auto encore plus progressive dans ses réactions, n'hésitez pas à vous procurer des barres antiroulis en option. Indispensable pour gagner sur tous les tableaux. Après quoi, une fois bien en mains, ne perdez pas non plus de vue que cette auto pourra accueillir un moteur plus puissant, sans lanceur cette fois (il faut juste acquérir dans ce cas un banc de démarrage séparé), puisque tout l'équipement de base est déjà prévu pour ce genre de modifications. Les cales moteur notamment. A cet effet, sachez que T2M distribue la marque OS dont la réputation n'est plus à faire dans ce domaine. Un Virus 4.0 V21 équipé d'un moteur OS. Ajoutez à cela un échappement homologué. Il n'en faudrait pas davantage pour que ce TT se transforme en une véritable voiture de compétition. A méditer.........
On a aimé
_ Voiture belle à regarder
_ Moteur très facile à régler et stable dans ses réglages
_ Suspension de qualité
_ Transmission robuste
A revoir
_ Absence des barres antiroulis
Fiche technique
Marque : Carson
Modèle : Virus 4.0 V21
Distributeur : T2M
Usage : Loisir/Compétition
Propulsion : Thermique
Moteur : Force 3,5 cm3
Echelle : 1/8ème
Châssis : Aluminium de 3 mm.
Transmission : 4 x 4 par cardans.
Différentiel : x 3 à pignons coniques.
Poids : 3,235 kg (sans le plein d'essence et sans les accus)
Présentation : RTR.
