L'embrayage : les généralités
Par Philippe Boeri.
La façon dont une voiture radio commandée va se mouvoir diffère selon les modes d’alimentation. Sur une électrique par exemple, le mouvement de translation des roues est assuré par le variateur, via le moteur. Sur un modèle thermique, l’embrayage se charge de faire la passerelle entre les roues et le moteur pour assurer la transmission de la puissance vers celles-ci. Analysons donc en profondeur cet organe.
L’embrayage d’une voiture radio commandée, à la différence de celui d’une voiture à l’échelle 1, ne fait pas appel à des disques. La quasi-totalité des voitures qui sont commercialisées comportent un ensemble composé tout d’abord d’un volant moteur, puis de ce que l’on appelle les masselottes. On trouve encore à leur côté des roulements puis un écrou de fixation et enfin une cloche retenue par une ou plusieurs rondelles et une vis à son extrémité, positionnée en bout d’arbre du vilebrequin du moteur. Pour qu’un embrayage fonctionne correctement, il faut en premier lieu que celui-ci soit parfaitement monté. Il y a là quelques règles à respecter que nous allons énumérer. Concernant le volant moteur, celui-ci doit être positionné sur un cône métallique qui se monte en bout de vilebrequin. Il est important de bien ajuster le cône en question avant de mettre le volant. Pour cela, il faut s’assurer que le cône est bien complètement collé contre la cage du roulement moteur avant, de façon à ce que le vilebrequin ne puisse pas bouger dans le sens de la longueur lorsque le tout est monté. Pour parvenir à ce résultat, la solution consiste à légèrement écarter le cône à l’aide d’une petite pointe fine de tournevis au moment où l’on essaye de le coller tout contre la cage du roulement. Ensuite, il vous faut repérer dans quel état se trouvent les filetages du vilebrequin. Quand je vous parle d’état, je veux dire plutôt l’aspect. Si les filetages du vilebrequin sont secs, pas de problème pour passer à l’étape suivante. Si les filetages sont gras, il va vous falloir dégraisser ceux-ci avant de fixer le volant. Pour cela, remplissez un récipient avec de l’essence C ou F, puis munissez-vous d’un pinceau moyen. A l’aide ce celui-ci, passez plusieurs fois sur le filetage de façon à bien le dégraisser, puis laissez sécher.
Lorsque cette étape très simple aura été franchie avec succès, on peut monter le volant sur le cône puis passer à l’étape suivante. L’écrou de fixation devra être dégraissé lui aussi. Avant de le monter (même si deux écoles s'opposent sur ce sujet, certains pilotes n'utilisant jamais de frein filet ici), il est important de mettre un peu de frein filet bleu sur le filetage du vilebrequin si l’on ne souhaite pas le voir se dévisser rapidement. Ensuite, on peut fixer définitivement le volant avec l’écrou en se munissant d’une bonne pince à becs et d’une clé à pipe adaptée, puis ce faisant, installer les masselottes sur le volant. Celles-ci possèdent un sens de montage. Pour se repérer, les masselottes doivent s’écarter dans le sens inverse de celui des aiguilles d’une montre lorsqu’on a le volant en face de soi.
Lors du montage du volant moteur, il est impératif de s’assurer que le cône métallique est bien collé contre le roulement avant. On peut écarter celui-ci à l’aide d’un tournevis pour l’aider à rester en contact avec la cage du roulement.
L’écrou de fixation du volant moteur devra être monté au frein filet bleu si l’on ne veut pas le voir se dévisser en cours de route !
Une bonne pince à becs crantés et une clé à pipe adaptée suffisent à monter le volant moteur.
Lors de leur positionnement sur le volant, les masselottes doivent pouvoir s’écarter dans le sens inverse de celui des aiguilles d’une montre.
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