Châsse, Carrossage et Carrossage à l’enfoncement.
Nous continuons à développer nos dossiers généralistes consacrés au réglage des autos. Trois paramètres agissant sur la stabilité et l'adhérence seront traités aujourd’hui, dont celui de la châsse, du carrossage, et de la prise de carrossage à l’enfoncement.
La châsse
Lorsqu’un châssis est bien réglé, on peut estimer que cela équivaut à au moins 60 % de la performance d’une auto. C’est pourquoi il s’avère important de connaître la façon de mettre au point celle-ci. La mise au point du châssis passe par une multitude d’étapes incontournables qui pourront ensuite se révéler payantes sur la piste, et pas seulement que du point de vue du chronomètre. Selon les pistes et la nature des sols qui les composent, il peut en effet s’avérer payant d’avoir entre les mains une voiture malléable et facile à guide que l’on peut placer au millimètre près sur les trajectoires choisies, plutôt qu’une voiture trop affûtée qui se révèle finalement trop délicate à piloter. Ce qui sera également un atout lors des dépassements au cours desquels une voiture qui se pilote facilement vous sera profitable pour flirter avec sa limite.
C’est à ce niveau qu’intervient le réglage de l’angle de châsse. Pour savoir de quoi l’on parle, il suffit de démonter l’une de vous roues à l’avant puis de vous placer de profil, juste en face, en observant bien la fusée de roue. Même si vous n’êtes pas un observateur averti, vous vous rendrez vite compte que la colonne de direction qui retient la fusée comporte un angle d’inclinaison naturel. C’est celui que l’on identifie comme tel en tant qu’angle de châsse. D’une manière générale, l’angle de châsse s’exprime en degrés. Il est variable d’une auto à l’autre. Les lois géométriques qui entrent en ligne de compte veulent que l’angle en question soit plus important sur une voiture qui comporte seulement deux roues motrices à l’arrière (propulsion) que sur un 4 x 4. Dans son principe l’angle augmente au fur et à mesure que la colonne de direction bascule en diagonale, toujours à partir d’une observation faite en se mettant en face de la colonne.

Conséquence sur la conduite et sur le comportement du châssis : augmenter l’angle de châsse revient à disposer d’une auto moins réactive, plus molle à basse et à haute vitesse, et qui concrètement tournera moins dans les virages. Lorsqu’on diminue l’angle en revanche, la voiture devient plus vive et rentre plus vite dans les virages. L’angle de châsse peut être influencé de plusieurs façons. Ce sont celles qui généralement vont aussi servir à activer le réglage. Mais tout ceci dépend encore de la manière dont l’auto à été conçue à la base. L’une des manières les plus élémentaires pour agir sur la châsse sur une voiture radio commandée consiste à changer les étriers qui retiennent les fusées avant. Ce sont eux qui fixent généralement l’angle voulu, et il n’est du reste pas rare que les fabricants aillent même jusqu’à les numéroter pour pouvoir les repérer plus facilement. Lorsque les étriers comportent un numéro, le chiffre le plus faible s’identifie à l’angle minimum. Autrement dit celui où l’auto est la plus vive. Le raisonnement inverse est également vrai.

Pour modifier l’angle de châsse, les fabricants conçoivent souvent des étriers de direction comportant différents angles d’inclinaison. Un numéro apparaît parfois pour se repérer. Le chiffre le plus petit correspond toujours à l’angle le plus faible.

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Lorsqu’une voiture a été conçue avec un train avant dont les fusées s’articulent sur des rotules, on modifie généralement l’angle de châsse en déplaçant les deux triangles de la partie supérieure qui entrent dans la composition du train avant en les amenant soit vers l’avant pour amoindrir l’angle, soit vers l’arrière pour augmenter celui-ci. D’autres façons de modifier l’angle peuvent cependant apparaître sur une auto. En particulier lorsque celle-ci possède une vocation plutôt liée à la compétition. Dans ce cas, il n’est pas rare que le fabricant ait songé à définir plusieurs types de cales disposant de plusieurs paliers de fixation pour soutenir les triangles inférieurs à l’avant. Une cellule retient toujours ses triangles inférieurs en faisant appel à deux cales de chaque côté. Selon les cales adoptées à l’avant et à l’arrière et leur différence d’angle généré, les triangles peuvent alors se retrouver en position droite parfaitement horizontale par rapport au châssis (solution la plus neutre), ou bien inclinée vers le haut ou vers le bas. Ce qui aura alors pour but d’augmenter l’angle ou de le diminuer.

L’une des différentes façons de modifier l’angle de châsse consiste parfois à déplacer la position des triangles supérieurs avant en les faisant soit avancer, soit reculer.

Sur les autos déjà plus orientées compétition, la châsse peut se modifier en changeant la cale qui retient les triangles inférieurs du train avant.
Le réglage de châsse peut également s'effectuer par l'intermédiaire des cales qui supportent les bras inférieurs du train avant. Plus l'angle en question inclinera les bras en hauteur, plus la châsse du véhicule concerné sera importante. Et inversement.

Le réglage de châsse peut également s'effectuer par l'intermédiaire des cales qui supportent les bras inférieurs du train avant. Plus l'angle en question inclinera les bras en hauteur, plus la châsse du véhicule concerné sera importante. Et inversement.

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Quand utiliser la châsse ? Voilà là un vaste sujet, car cela dépend aussi d’autres facteurs externes qui entrent en ligne de compte tels que la discipline concernée par exemple puis l’état du circuit. Car il est bien évident qu’une voiture de piste qui fonctionne sur du bitume ne réclame pas les mêmes paramètres de mise au point qu’une voiture de tout terrain qui va évoluer sur de la terre. En piste, sur le bitume, la tendance voudra que l’on diminue l’angle de châsse si le circuit comporte davantage de parties sinueuses dans lesquelles la voiture doit faire preuve de maniabilité, que de courbes rapides. En revanche, si le circuit est du genre rapide avec des virages relevés et des portions dans lesquelles on roule à fond à vitesse élevée, il pourra être judicieux de rajouter un peu de châsse pour stabiliser l’auto et la rendre moins pénible à la conduite. En tout terrain, même raisonnement, à la différence qu’il faudra tenir compte aussi de la nature du sol. Sur une piste défoncée, un angle de châsse plus important peut s’avérer une combinaison gagnant/gagnant, car il vaut mieux souvent sacrifier un peu de direction en entrée de virage au profit d’une voiture plus stable à piloter. Si la piste est humide, un angle de châsse plus important peut aussi s’avérer payant, car une voiture qui évolue dans ces conditions va naturellement tourner plus facilement. Attention toutefois de bien tenir compte du choix des pneumatiques dans ces cas là, car selon les modèles adoptés, votre auto pourra déjà faire preuve d’une bonne stabilité et d’une bonne directivité sans qu’il ne soit nécessaire de retoucher quoi que ce soit. En revanche, sur piste sèche, c’est l’inverse qui se produit. Toutes les autos sans exceptions tournent moins. On peut donc alors enlever un peu de châsse pour les aider à retrouver un peu de nerf en entrée de virage.
Le carrossage
Parmi les facteurs influents des réglages de géométrie d’une auto, le carrossage fait également partie des plus importants dont l’incidence exerce une répercussion directe sur le comportement de l’auto et sur la conduite. Concrètement, le carrossage définit la position des roues lorsque l’on regarde celles-ci de face. Lorsque les roues sont bien positionnées à plat, on parle de carrossage neutre. Lorsque les roues basculent vers l’intérieur de la cellule, on dit que l’on a du carrossage négatif. Quand les roues s’éloignent enfin de la cellule, on parle alors de carrossage positif. Dans les faits, le réglage du carrossage se règle en modifiant la longueur des triangles ou des biellettes supérieures qui relient le support de suspension d’une part, puis les porte fusées. Si vous possédez une auto déjà un tant soit peu perfectionnée, vous disposerez peut être à cet effet de pas inversés pour pouvoir se servir de ce réglage sans avoir à démonter les triangles ou les biellettes de leur bases respectives. Sur les autos qui possèdent des triangles inférieurs sur rotules, le carrossage pourra aussi s’ajuster en modifiant la longueur des triangles puis des tirants supérieurs de façon à faire apparaître un écart plus ou moins important entre ces deux éléments.